La pandémie de Covid-19, et ses effets dévastateurs sur nos sociétés et nos économies, illustrent combien la société a besoin de s’appuyer sur les femmes, que ce soit en première ligne ou dans les foyers. Dans le même temps, cette crise fait ressortir les inégalités structurelles qui existent dans tous les domaines, depuis la santé et l’économie jusqu’à la sécurité et la protection sociale. En temps de crise, lorsque les ressources s’amenuisent et que les capacités institutionnelles sont mises à rude épreuve, les situations auxquelles les femmes et les filles sont confrontées ont des impacts disproportionnés, et leurs effets sont d’autant plus amplifiés dans les contextes fragiles, de conflit ou d’urgence. Les acquis, arrachés de haute lutte en matière de droits des femmes, sont également menacés. La réponse à la pandémie ne se limite pas à rectifier des inégalités de longue date, il s’agit également de bâtir un monde résilient dans l’intérêt de tous, où les femmes sont au centre et aident au relèvement. Étudiez les impacts divers ci-dessous et répondez à un quiz pour tester vos connaissances. Pour plus d’informations sur le sujet, accédez à la page Internet dédiée d’ONU Femmes qui présente des nouvelles, des ressources et plus encore, et découvrez nos réponses.
ÉTUDIER LES IMPACTS
Cliquez sur le thème ci-dessous pour en savoir plus.
Les tensions économiques et sociales, combinées aux restrictions des mouvements et à l’exiguïté des habitations, se traduisent par une recrudescence des cas de violence basée sur le genre. Avant la pandémie, selon les estimations, une femme sur trois subissait des violences au cours de sa vie – une violation des droits humains qui génère également un énorme coût économique, de l’ordre de 1 500 milliards de dollars US. Nombre de ces femmes sont aujourd’hui prisonnières de leurs agresseurs chez elles et courent un risque accru de subir d’autres formes de violence, alors que les systèmes de santé sont surchargés et les services judiciaires, fonctionnant irrégulièrement, peinent à réagir. Plus de personnes passent du temps en ligne avec les restrictions de mouvement en place : les formes de violence en ligne contre les femmes et les filles sur les plateformes de discussion (chat), de jeux et autres risquent donc d'augmenter. Les femmes – en particulier le personnel soignant, les médecins, les infirmières, et celles exerçant des activités informelles, ventes ambulantes, etc. – sont davantage exposées à la violence, surtout lorsqu’elles traversent les espaces publics urbains ou ruraux désertés et utilisent les services de transport public en période de confinement. Il est probable que les répercussions économiques de la pandémie entraîneront un accroissement de l’exploitation sexuelle et des mariages d’enfants, ce exacerbera particulièrement la vulnérabilité des femmes et des filles vivant dans des économies fragiles et des camps de réfugiés. En avril, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a lancé un appel pour mettre fin à toutes les formes de violence partout, dans les zones de guerre comme dans les foyers, et pour concentrer les efforts sur la lutte contre la pandémie.
Les nouvelles données montrent une tendance très inquiétante : la pandémie de Covid-19 entraîne une recrudescence de la violence domestique, qui est amplifiée par les problèmes d’argent, de santé et de sécurité, les restrictions imposées sur les mouvements, la surpopulation dans les foyers et la réduction de l’appui de la part des pairs. Dans un certain nombre de pays, les dénonciations de cas de violence domestique et les appels d’urgence ont fait un bond de 25 pour cent depuis que les mesures de distanciation sociale ont été adoptées. Ces chiffres ne reflètent probablement que les cas les plus graves. Avant la pandémie, moins de 40 pour cent des femmes victimes de violence cherchaient à obtenir de l’aide, quelle qu’en soit la forme. Aujourd’hui, les mesures de quarantaine et de restrictions des mouvements isolent davantage un grand nombre de femmes, qui se retrouvent piégées avec leurs agresseurs, et sans contact possible avec leurs amis, leur famille et d’autres réseaux de soutien. En outre, du fait de la fermeture des entreprises non essentielles pendant le confinement, de nombreuses victimes de violences ne bénéficient plus de l’échappatoire du travail, et il leur est plus difficile de partir en raison de l’insécurité économique accrue. Pour celles qui parviennent à se faire entendre, les services sanitaires, sociaux, judiciaires et policiers surchargés ont du mal à réagir, car les moyens sont réaffectés à la lutte contre la pandémie. Insistant sur un cessez-le-feu immédiat au niveau mondial, le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a également appelé en avril 2020 à mettre fin à toutes les formes de violence partout, sur les champs de bataille comme dans les foyers, et a exhorté les gouvernements à faire face à « l’horrible flambée de violence domestique » par des mesures de prévention et de réparation, à inscrire notamment dans leurs plans nationaux d’intervention.
La pandémie rappelle le rôle fondamental des femmes à tous les niveaux. En tant que professionnelles de la santé, volontaires communautaires, responsables dans les domaines du transport et de la logistique, scientifiques, médecins, chercheuses en matière de vaccins et autres, les femmes sont en première ligne de la réponse à la pandémie. À l’échelle mondiale, elles représentent 70 pour cent des personnels de la santé : elles sont infirmières, sages-femmes et agents de santé communautaires, et constituent aussi la majorité des effectifs dans les services connexes prêtés aux établissements de santé (tâches de nettoyage, blanchissement, restauration, etc.). Nonobstant ces chiffres, trop souvent, les femmes ne sont pas prises en compte dans les décisions nationales ou mondiales concernant la réponse au Covid-19. De plus, elles continuent d’être beaucoup moins bien payées que leurs homologues masculins et sont peu présentes aux postes de direction dans le secteur de la santé. Les masques et autres équipements de protection sont principalement conçus et dimensionnés pour les hommes, ce qui expose les femmes à davantage de risques. Les besoins des femmes qui travaillent en première ligne doivent être prioritaires : cela revient à s’assurer qu’elles ont accès à des équipements de protection individuelle et à des produits d’hygiène menstruelle adaptés et bénéficient de modalités de travail souples afin de pouvoir assumer leurs autres responsabilités, notamment leur charge de travail et soins dans leur foyer.
L’assainissement et l’hygiène des mains sont des éléments essentiels pour prévenir la propagation de Covid-19. Pourtant, encore 3 milliards de personnes, soit 40 pour cent de la population mondiale, ne disposent pas d’installations pour se laver les mains avec de l’eau et du savon dans leurs foyers, selon les dernières estimations mondiales de l’OMS et de l’UNICEF. Les personnes extrêmement pauvres – 689,4 millions dans le monde, dont plus de la moitié sont des femmes et des filles – vivent avec moins de 1,90 dollar US par jour, et les personnes déplacées et les réfugiés sont plus immédiatement exposés à des risques qui sont élevés. Les femmes et les filles qui, avant la crise, éprouvaient déjà de sérieuses difficultés pour gérer leur santé sexuelle et reproductive, ainsi que leur hygiène menstruelle du fait qu’elles n’avaient pas accès à de l’eau propre et à des toilettes privées, sont aujourd’hui particulièrement en danger. Lorsque les systèmes de santé sont surchargés et que les ressources sont réaffectées pour répondre à la pandémie, par voie de conséquence, les services de santé propres au bien-être des femmes et des filles s’en trouvent davantage perturbés. Il s’agit notamment des soins de santé prénatale et postnatale, de l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, ainsi que de l’assistance vitale pour les victimes de la violence basée sur le genre. Les répercussions sur leur santé peuvent être catastrophiques, en particulier dans les communautés rurales, marginalisées et peu alphabétisées, où les femmes ont moins de chances d’avoir accès à des services de santé de qualité et culturellement accessibles, à des médicaments essentiels ou à une couverture d’assurance. Avant la pandémie, environ 810 femmes mouraient chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, sachant que 94 pour cent de ces décès se produisent dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Lors des pandémies passées, on a observé une hausse des taux de mortalité et de morbidité maternelles, des grossesses d’adolescentes, ainsi que des infections par le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles. Les inégalités multiples et croisées telles que l’origine ethnique, la race, le statut socioéconomique, le handicap, l’âge, la situation géographique et l’orientation sexuelle, entre autres, peuvent exacerber ces effets.
Lorsque des crises surgissent, les femmes et les filles sont plus durement frappées, particulièrement au niveau économique. Dans le monde entier, les femmes gagnent généralement moins et épargnent moins ; elles constituent la majorité des ménages monoparentaux et occupent de manière disproportionnée des emplois plus précaires dans l’économie informelle ou dans le secteur des services ; enfin, elles ont beaucoup moins accès aux protections sociales. Elles sont donc moins bien armées que les hommes pour résister aux chocs économiques. Pour de nombreuses familles, la fermeture des écoles et les mesures de distanciation sociale ont accru la charge de travail domestique non rémunéré et les responsabilités familiales des femmes chez elles, ce qui entrave leurs capacités à occuper un emploi rémunéré ou à équilibrer leurs vies professionnelle et familiale. La situation est pire dans les économies en développement, dont une plus grande partie de la population est employée dans les secteurs informels où les protections sociales (assurance-maladie, congés de maladie payés, etc.) sont beaucoup plus faibles. Bien qu’au niveau mondial l’emploi informel occupe davantage d’hommes (63 pour cent) que de femmes (58 pour cent), c’est l’inverse qui se produit dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire (tranche inférieure). En Afrique subsaharienne par exemple, environ 92 pour cent des femmes qui travaillent occupent un emploi informel, contre 86 pour cent chez les hommes. Il est que probable que la pandémie entraînera une baisse prolongée des revenus des femmes et de leur participation au marché du travail. L’OIT estime que le chômage mondial augmentera dans une fourchette de 5,3 millions (scénario conservateur) à 24,7 millions de chômeurs supplémentaires (scénario moins conservateur) par rapport à un niveau de base de 188 millions en 2019, et ce en raison de l’impact de la pandémie sur la croissance du PIB mondial. À titre de comparaison, le nombre de chômeurs avait augmenté de 22 millions pendant la crise financière mondiale de 2008-2009. Les femmes qui travaillent dans le secteur informel, les migrants, les jeunes et les plus pauvres, entre autres groupes vulnérables, sont plus susceptibles d’être licenciés ou de voir leur emploi supprimé. Par exemple, les résultats d’une enquête d’ONU Femmes en Asie et dans le Pacifique montrent que les femmes perdent leurs moyens de subsistance plus rapidement que les hommes et ont moins d’alternatives pour générer des revenus. De plus, aux États-Unis, le nombre d’hommes au chômage est passé de 3,55 millions en février à 11 millions en avril 2020, tandis que nombre de femmes au chômage – qui était inférieur à celui des hommes avant la crise – est passé de 2,7 millions à 11,5 millions au cours de la même période, selon le Bureau américain des statistiques du travail. Le tableau est encore plus sombre pour les jeunes gens âgés de 16 à 19 ans, dont le taux de chômage est passé de 11,5 pour cent en février à 32,2 pour cent en avril.
Les économies mondiales et le maintien de notre vie quotidienne reposent sur le travail invisible et non rémunéré des femmes et des filles. Avant le début de la crise, les femmes assumaient près de trois fois plus de travaux et de soins domestiques non rémunérés que les hommes. Les mesures de distanciation sociale, la fermeture des écoles et la saturation des systèmes de santé ont imposé des exigences accrues aux femmes et les filles afin qu’elles fournissent l’assistance nécessaire à la survie de leurs proches et qu’elles s’occupent de leurs familles, des malades et des personnes âgées. Avec plus de 1,5 milliard d’élèves cloîtrés chez eux au mois de mars 2020 en raison de la pandémie, les normes sociales en vigueur en matière de répartition du travail ont accru la pression sur les femmes en matière de prise en charge des enfants et de tâches domestiques non rémunérées. Cela limite d’autant leur capacité à occuper un emploi rémunéré, notamment s’il ne se prête pas au télétravail. Le manque de services de garde d’enfants ou de garderies est particulièrement problématique pour les travailleuses essentielles et les mères seules qui ont des enfants à charge. Les normes sociales discriminatoires augmentent encore le volume du travail non rémunéré lié au Covid-19 dont les filles et les adolescentes doivent s’acquitter, en particulier si elles vivent dans la pauvreté ou dans des zones rurales isolées. Les éléments factuels recensés lors d’épidémies précédentes montrent un accroissement des risques que les adolescentes abandonnent l’école et n’y retournent plus, y compris une fois la crise surmontée, Les soins prodigués sans contrepartie par les femmes sont depuis longtemps reconnus comme un facteur d’inégalité, avec pour corollaires directs les écarts de salaires, la faiblesse des revenus ainsi que des tensions et un stress supplémentaires pour la santé physique et mentale. Alors que les pays reconstruisent leurs économies, cette crise pourrait être l’occasion de reconnaître, de réduire et de redistribuer le travail de soins non rémunéré une fois pour toutes.
Qu’il s’agisse de mener des campagnes de sensibilisation, de soutenir bénévolement les personnes âgées ou de travailler en première ligne, les jeunes participent aux efforts déployés à tous les niveaux pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Pourtant, les jeunes, notamment les jeunes femmes, et ceux parmi les peuples autochtones, les migrants et les réfugiés, sont confrontés à des répercussions socioéconomiques et sanitaires accrues et à un risque plus grave de violence basée sur le genre, notamment en raison des restrictions des mouvements, de la discrimination, etc. La fermeture des établissements scolaires et l’engorgement des systèmes de soins de santé auront également de graves incidences sur les jeunes femmes et les filles. L’UNESCO estimait fin mars 2020 que plus de 89 pour cent de la population d’élèves/étudiants dans le monde n’était plus scolarisée ou n’allait plus à l’université en raison des fermetures d’établissements imposées pour freiner la propagation du virus. Cette situation inédite a obligé de nombreux élèves/étudiants à suivre des cours en ligne ; or une grande partie de la population vit dans des lieux où la technologie n’a pas encore pénétré, sans Internet, ce qui place tous ces jeunes en grand désavantage. Les jeunes femmes et les filles vivant dans la pauvreté, dans des zones rurales isolées, ou souffrant d’un handicap sont les plus susceptibles d’avoir à se retirer de l’école afin de pallier les besoins accrus en soins et travaux domestiques. Elles sont également plus sujettes aux mariages d’enfants et à d’autres formes de violence, les familles y trouvant le moyen d’alléger leurs charges économiques. Le chômage, lui aussi, touchera particulièrement les jeunes. Après la récession économique de 2008, le taux de chômage des jeunes dans de nombreuses régions a été nettement plus élevé que la moyenne générale, et la récente expansion de l’économie à la tâche (gig economy) accentuera probablement cette disparité. Avant même que la pandémie ne frappe, on observait déjà une tendance à la hausse du nombre de jeunes sans emploi, sans éducation, ni formation (NEET). Sur les quelque 267 millions de jeunes classés dans cette catégorie dans le monde, les deux tiers, soit 181 millions, sont des jeunes femmes.
Le Covid-19 continue de se propager, et il est donc urgent que les conflits cessent. Insistant sur un cessez-le-feu immédiat au niveau mondial, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a lancé un appel en avril 2020 pour mettre fin à toutes les formes de violence partout, dans les zones de conflit et dans les foyers, afin de centrer les efforts sur la lutte contre la pandémie. Les conflits et les crises humanitaires empêchent les femmes et les filles de progresser, surtout en ce qui concerne leurs droits à l’alimentation, à l’éducation, à la sécurité et à la santé, qui plus est dans le contexte actuel d’effondrement social et économique. Suite aux années de guerre dans des pays comme le Yémen et la Syrie qui ont également décimé les hôpitaux et paralysé les systèmes de soins de santé, les populations, en particulier les femmes et les enfants, qui dépendent de l’aide humanitaire dans toutes les zones touchées par des conflits sont plus immédiatement exposées aux risques liés au Covid-19. Avant la pandémie, les taux de mortalité maternelle étaient déjà alarmants, avec 300 décès pour 100 000 naissances vivantes ou plus dans la moitié des pays touchés par une crise ou un conflit, selon les dernières données disponibles. Ils augmenteront probablement en raison de la saturation actuelle des structures sanitaires dans de tels contextes. Une attention toute particulière doit être accordée aux besoins spécifiques des femmes et des filles déplacées et réfugiées. Dans les camps de réfugiés par exemple, où l’exiguïté rend l’éloignement physique difficile, les femmes et les filles sont davantage exposées à la violence basée sur le genre lorsqu’elles utilisent les latrines ou font leur toilette près des sites de distribution d’eau. Les femmes doivent faire partie de la solution : les faits montrent en effet que, lorsque les femmes y sont associées, les accords de paix ont plus de chances de perdurer. Pourtant, elles sont souvent exclues des tables des négociations de paix et leurs besoins et préoccupations spécifiques sont ignorés. En 2019, seulement 26 pour cent des accords de paix signés comportaient des dispositions relatives à l’égalité des sexes. Dans un monde commotionné par ce coronavirus, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les accords de paix s’effondrer subitement.
Dans le monde entier, les migrants sont une pépinière pour les structures de soins de santé et soutiennent les économies florissantes, travaillant en tant que médecins, infirmiers, scientifiques, chercheurs, entrepreneurs, travailleurs essentiels et autres ; ils sont aussi en première ligne de la lutte contre le Covid-19. Déjà aux prises avec des formes croisées de discrimination et d’inégalités, les travailleuses migrantes sont confrontées à des restrictions liées au genre dans les politiques de migration ; souvent, elles ne peuvent guère accéder à des services de santé de base adaptés à leur culture et dans leur langue, et elles sont plus sujettes aux abus et à l’exploitation sexuelle et économique – une situation aggravée par les mesures de confinement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières. Les travailleuses migrantes sont également plus susceptibles d’occuper des emplois précaires, en particulier des emplois essentiels, mais mal rémunérés, comme employées de maison, femmes de ménage ou blanchisseuses, et de rester cantonnées dans l’économie informelle. Généralement exclues des régimes de protection sociale et d’assurance, elles n’ont donc qu’un accès limité, voire parfois inexistant aux soins de santé, aux allocations-chômage et aux autres avantages économiques et sociaux. Pour une grande partie des 8,5 millions de travailleuses domestiques migrantes, la pandémie a entraîné des pertes de revenus et d’emplois, leur santé, leur sécurité et leur bien-être étant souvent ignorés. En raison du ralentissement économique, les travailleuses migrantes envoient moins d’argent à leur famille, souvent seule bouée de sauvetage pour leurs proches et communautés dans leur pays d’origine, surtout en temps de crise.