Je suis de la Génération Égalité parce que ...

Anastasiia Yeva Domani n’avait jamais eu l’intention d’être une activiste des droits de la personne. Au début, elle voulait seulement transitionner – changer sa présentation de genre pour ce qu’elle pensait être son vrai sens de l’identité, celui d’une femme. Mais elle a vite réalisé que les aspects juridiques de la transition étaient encore plus difficiles que le processus médical.

« Quand j’ai essayé de changer mon [genre] sur des documents officiels, j’ai ressenti une énorme injustice envers moi personnellement et envers tous les transgenres en général », a confié Yeva Domani.

« En tant que citoyenne ukrainienne, j’ai estimé que je devais prendre les mesures nécessaires pour commencer à aider d’autres personnes avec tout ce qui entre dans le processus de la transition, et de lutter pour les droits de toutes les femmes transgenres dans le pays. »

« Nous luttons pour notre droit de vivre en paix et en sécurité. »

Aider les transgenres à se sentir soutenus

Anastasiia s’est sentie femme depuis son enfance, mais gardait ses sentiments pour elle. Elle souhaitait vivre une vie authentique, mais les stéréotypes sur ce que cela signifiait d’être un homme ou une femme étaient profondément ancrés dans la société. C’était encore plus difficile pour elle de faire son coming out car, avant de transitionner, elle avait travaillé comme journaliste sportif dans un secteur connu pour ses normes traditionnelles concernant le genre.

« Je craignais de voir la réaction de mes collègues et des amateurs de sport qui me suivaient », admet Anastasiia. « Mais j’ai décidé de le faire et d’être courageuse, en toute conscience des difficultés, afin d’attirer l’attention publique sur les problèmes auxquels sont confrontés les transgenres. »

Anastasiia est devenue une activiste pour les droits des transgenres et l’une des femmes transgenres les plus visibles du pays. Photo : ONU Femmes/Tara Milutis

Les femmes transgenres subissent toutes sortes de discriminations en Ukraine, y compris une violence et des stéréotypes généralisés, et Anastasiia refuse d’en être le témoin sans rien dire.

« Bien souvent, les [survivantes] ne dénoncent pas la violence [qu’elles subissent] par crainte de devoir revivre le traumatisme, en raison de l’attitude des fonctionnaires chargés de faire respecter la loi. En Ukraine, aucune loi ne protège contre les crimes de haine, l’homophobie et la transphobie. »

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Avec ses solides compétences en matière de mobilisation et de médias et son énergie infatigable, Anastasiia a mis les droits des transgenres au premier plan en Ukraine et a aidé d’innombrables femmes transgenres dans le processus.

« Mon objectif est que tous les transgenres aient les mêmes droits de la personne que les hétérosexuels en Ukraine. Nous luttons pour notre droit de vivre en paix et en sécurité. »

À toutes les femmes transgenres d’Ukraine et d’ailleurs, elle dit : « Soyez fortes, n’ayez pas peur, et n’hésitez pas à tendre la main et à me contacter. Je serai heureuse d’aider chacune d’entre vous ! »

Crédit photo (image d'en-tête):
Anastasiia Yeva Domani. Photo : ONU Femmes/Tara Milutis

Trois actions possibles pour participer à la Génération Égalité et soutenir les droits des LGBTIQ+ :

01

Défendre les droits des lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transgenres et queers

02

Plaider en faveur des lois qui fournissent une protection contre les crimes de haine, l’homophobie et la transphobie

03

Participer à la discussion en utilisant le hashtag #GénérationÉgalité