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Reconnue comme ayant été l’une des premières femmes gynécologues, Agnodice aurait courageusement pratiqué la médecine en Grèce à une époque où les femmes encouraient la peine de mort pour cela. Finalement arrêtée pour ses activités, ses patientes prirent sa défense et lui donnèrent raison. Elle put ainsi continuer à exercer.
En dépit des extraordinaires avancées médicales réalisées au cours de l’histoire, plus de 800 femmes meurent encore chaque jour de complications évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, dont 99 % dans les pays en développement.
Fortement critiquée pour son étude de textes profanes, la célèbre dramaturge et religieuse mexicaine Sœur Juana Inés de la Cruz a défendu les droits des femmes à l’éducation en 1691 de façon mémorable, en déclarant : « il est tout à fait possible de philosopher en préparant le repas. » Devenue une icône nationale, elle apparaît aujourd’hui sur les billets mexicains.
Malgré des progrès notables pour instaurer la parité entre les sexes à tous les niveaux d’éducation, des disparités demeurent dans certaines régions en voie de développement. En Afrique subsaharienne par exemple, seules 70 filles pour 100 garçons suivent un enseignement supérieur.
Militante des droits des femmes et philanthrope réputée d’avant-garde, la Russe Anna Filosofova était convaincue qu’il valait mieux éduquer et former les pauvres plutôt que de distribuer des allocations en espèces. En 1860, elle cofonda une société pour venir en aide aux pauvres qui proposait non seulement des logements à bon marché, mais aussi un travail décent pour les femmes.
La pauvreté reste un des plus grands défis de notre époque et affecte de façon disproportionnée les femmes et les filles, leur santé, leur emploi et leur sécurité. A l’heure actuelle, 836 millions de personnes vivent encore dans une pauvreté extrême.
La suffragette la plus célèbre de Nouvelle-Zélande, Kate Sheppard, soutenue par d’autres militantes, présenta au parlement une pétition « monstre » de près de 32 000 signatures réclamant le droit de vote pour les femmes. Une action déterminante qui conduisit la Nouvelle-Zélande à devenir le premier pays souverain à accorder le droit de vote aux femmes en 1893.
La représentation des femmes en politique reste à la traîne. En 2015, 22 % seulement de l’ensemble des parlementaires nationaux étaient des femmes contre 11,3 % en 1995, soit une lente augmentation.
Raichō Hiratsuka, une éditrice, écrivaine et militante politique japonaise, cofonda en 1911 le premier magazine littéraire entièrement féminin de son pays, Seitō. Elle remit en cause à travers cette publication le rôle traditionnel des femmes à la maison. Dans le numéro de lancement du magazine, elle appelait les femmes à « révéler le génie caché en chacune d’entre nous ! »
Les femmes sont largement sous-représentées dans les informations aujourd’hui. Seule 1 personne sur 4 mentionnées dans les journaux est une femme. De même, les femmes occupent seulement 27 % des postes de direction dans les médias.
Doria Shafik a catalysé un mouvement de droits des femmes en Égypte quand en 1951, elle fait irruption au parlement à la tête d’un cortège de 1 500 femmes pour réclamer les pleins droits politiques, l’égalité des salaires et une réforme des lois régissant le statut personnel. Ces démarches, suivies de nombreuses autres, ont contribué à obtenir le droit de vote pour les femmes en 1956.
Aujourd’hui encore, l’égalité entre les sexes devant la loi ne se traduit pas toujours dans les faits. Bien que plus de 140 pays garantissent l’égalité entre les sexes dans leurs constitutions, les femmes sont confrontées à des inégalités directes et indirectes à travers les lois, politiques, stéréotypes et pratiques sociaux.
En 1951, la chimiste britannique Rosalind Franklin a participé à la découverte de la structure à double hélice de l’ADN grâce à l’utilisation révolutionnaire de la diffraction des rayons X. Franklin a fourni la preuve photographique critique après 100 heures d’une exposition à des rayons X extrêmement fins à partir d’une machine qu’elle avait optimisée.
Les femmes représentent aujourd’hui environ 30 % seulement des chercheurs en sciences naturelles, en ingénierie et technologie, en sciences médicales et de la santé, en sciences agricoles, sociales et humaines.
Rigoberta Menchú, première personne d’origine indigène à avoir reçu le prix Nobel de la paix, a fait campagne pour la justice sociale, la réconciliation ethnoculturelle et les droits des peuples indigènes pendant et après la guerre civile du Guatemala (1960–1996). En 2006, elle a cofondé la Nobel Women’s Initiative (Initiative des femmes ayant reçu le prix Nobel) pour mettre en avant le travail des femmes en faveur de la paix, de la justice et de l’égalité.
Les femmes font partie intégrante d’une paix durable. Des études ont démontré que les chances d’obtenir des accords de paix d’une durée de 15 ans augmentent de 35 % quand les femmes y participent. Toutefois, les femmes sont encore largement absentes de la table des négociations de paix.
Précurseuse, championne de tennis et militante des causes sociales, l’Américaine Billie Jean King est connue pour avoir menacé de boycotter le tournoi de l’US Open en 1973 si les femmes ne recevaient pas un prix du même montant. Cette demande sera exaucée, faisant de l’US Open le premier tournoi majeur de ce type à accorder un trophée de valeur égale.
Malgré ses efforts, la disparité salariale entre les hommes et les femmes existe toujours dans tous les secteurs de la vie. Au niveau mondial, les revenus des femmes sont 24 % moins élevés que ceux des hommes.
En tant que partie civile, Unity Dow a remporté une victoire historique en 1992 permettant aux femmes mariées à des ressortissants étrangers de transmettre leur nationalité à leurs enfants. Par la suite, en tant que première femme juge de la Haute Cour du Botswana, elle a été acclamée sur la scène internationale pour un cas qui a remporté le droit au retour des Bochimans sur leurs terres ancestrales.
Des progrès doivent encore être faits en ce qui concerne la nationalité. Dans plus de 60 pays, les femmes se voient refuser le droit d’acquérir, changer ou conserver leur nationalité ou de transmettre leur nationalité à leurs conjoints étrangers.
Écologiste convaincue, Vandana Shiva a fondé l’association Navdanya en Inde au début des années 1990 afin de conserver des variétés de semences uniques et de former les agriculteurs à la biodiversité. Dans le cadre de Navdanya, elle a également créé un programme sur la biodiversité, l’alimentation et l’eau, qui autonomise les femmes dans la protection des moyens de subsistance de leurs communautés.
Le développement durable est un moteur essentiel de l’autonomisation économique des femmes. Or, aujourd’hui, moins de 20 % des propriétaires terriens sont des femmes. Les différences entre les sexes en matière d’accès aux terres et au crédit peuvent limiter les débouchés économiques des agricultrices.
En poursuivant leur gouvernement en justice sur la question du mariage des mineures, Loveness Mudzuru et Ruvimbo Tsopodzi, elles-mêmes mariées très jeunes, ont marqué l’histoire en 2016 lorsque la Cour constitutionnelle du Zimbabwe a tranché en leur faveur, affirmant que personne ne pourra se marier y compris sous le régime de la loi coutumière avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans.
Dans le monde, plus de 700 millions de femmes en vie aujourd’hui ont été mariées de force avant l’âge de 18 ans. Parmi elles, 250 millions l’ont été avant l’âge de 15 ans.